Le personnage de Lee Ping

Lee Ping est jeune. L’avenir lui promet de vivre son rêve. Elle est destinée à diriger les jardins hydroponiques de dernière génération, jardins qui alimentent l’une des dernières créations de l’égo humain: la tour Xhang, tour de 1000 étages et de 5km de haut.

Cette insouciance de l’enfance, cette confiance de la jeunesse, cet espoir dans l’avenir, nous devrions toutes et tous pouvoir les connaître. Pour ma part, j’ai vécu bien des désillusions qui ont, à chaque fois forgé mon caractère et je souhaite à tout le monde de pouvoir ainsi se construire dans la confrontation avec son environnement.

Lorsque j’ai commencé à rédiger l’histoire de Lee, j’ai voulu la connaître. Comme une poupée d’argile virtuelle, elle est née dans les mots que je posais sur le clavier de mon petit téléphone, autant qu’elle naissait dans mon esprit. Elle possède la beauté de celles qui ne doutent de rien, confrontée encore par la haute éducation qu’elle a reçue. Elle n’a donc rien à craindre. En principe. C’est cette quiétude d’esprit que j’ai voulu rendre dans le chapitre qui nous la fera découvrir.

« L’appartement situé au 227e étage de la tour Xang sentait encore le neuf. L’ensemble du mobilier, comme les murs et plafonds, était issu de matériaux carbonés de synthèse. L’atmosphère de pureté qui s’en dégageait était à peine troublée par la présence des quelques objets que la nouvelle occupante avait posés aux emplacements qui, selon sa perception, étaient les plus adaptés. Mais, surtout, les deux imposants bonzaïs qu’elle avait apportés détonnaient, apportant une touche très personnelle à l’espace.

En ce moment de la journée, elle était encore étendue sur la couche située à gauche de l’entrée, entre l’espace cuisine et le séjour. Sur le dos, nue, la posture de Lee Ping ne laissait aucun doute quant au calme qui régnait en elle. Dans l’air, au-dessus d’elle, dans un quasi-silence, quelques micros drones, s’affairaient à épurer l’air de l’appartement.

Dans quelques secondes, elle allait achever sa troisième nuit dans la tour. A 23 ans, elle venait de recevoir son diplôme de bio-ingénierie. Sa nouvelle affectation, tant attendue, en qualité de responsable des jardins aéroponiques, ne changerait cependant en rien sa routine matinale. »

Je l’ai tout de suite aimée. Et vous ?

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