Ce que nous apprenons en développant du logiciel, c’est que l’humain doit rester au centre des préoccupations. C’est en tous les cas le constat déjà établi en 1995 par Kent Bent, l’inventeur de la méthode Extreme Programming. XP.
Lorque, je programme, je sais que mon code source ne sera pas exposé aux yeux de l’utilisateur. Mon client sera rarement sensible à la beauté des lignes rédigées en C#, Java ou Python. Ce qui est important, à ses yeux, c’est la fonction. À quoi le programme lui sert-il ? Quelle valeur ajoutée lui procure-t-il ? Est-ce que l’expérience des utilisateurs du programme sera plaisante ?
Ancien développeur, chef de projet informatique, j’ai été, depuis le début, séduit par les valeurs et principes de la méthode XP, sans jamais pouvoir l’appliquer réellement.
Aujourd’hui, auteur de fiction, je vois un parallèle intéressant à explorer. Plus il paraît insensé, plus m’y aventurer me tente.
Ci-dessous, quelques premières ébauches de la manière dont je perçois les relations entre XP et, ce que j’ai voulu appeler XA (Extreme Authoring) ou rédaction extrême.
Un programme est fabriqué pour satisfaire l’utilisateur.
Une oeuvre littéraire est rédigée pour satisfaire des lecteurs.
Dans le développement logiciel classique, le programmeur est seul responsable. Son travail sera validé a posteriori avant que le logiciel ne soit mis en circulation.
Un auteur est seul responsable de son œuvre. L’éditeur la validera avant de la publier.
Plus un logiciel est simple, plus il livrera sa fonction efficacement, gagnant en performance et en maintenabilité.
Plus un texte est beau, plus il véhiculera son message efficacement.
Le logicel est en perpétuelle évolution. A chaque nouvelle version, de nouveaux bugs peuvent apparaître même si on espère en améliorer la fonctionnalité.
Le texte, une fois publié, reste figé. Il est éventuellement revu dans une nouvelle édition, parfois augmentée ou illustrée.
Dans la méthode XP, le code est relu et critiqué avant d’être validé. Les valeurs de respect et de courage sont essentielles dans cette relation entre le développeur et relecteur.
Dans la méthode XA, l’oeuvre est relue et critiquée avant d’être publiée. Les mêmes valeurs sont essentielles.
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